Colorthérapie à Lisbonne

Voyager est un luxe dont nous avions presqu’oublié l’immense valeur ces derniers temps... Pouvoir, en quelques clics, se déconnecter du quotidien, vivre une autre vie le temps d’un séjour, combler notre soif de curiosité, goûter à de nouvelles saveurs. Après les 2 années que nous avons connues, je me suis rendue compte à quel point c’était pour moi non seulement un besoin de nourrir ma vie de choses nouvelles mais aussi une nécessité bien plus profonde pour trouver l’équilibre. L’importance de se ressourcer et, d’autant plus aujourd’hui, d’éveiller ma créativité et mettre de l’ordre dans mes idées.

Prendre un temps pour soi et sortir de sa routine, ce n’est pas qu’un concept à la mode mais une façon de se reconnecter à soi, de libérer notre imaginaire et relancer notre belle machine intérieure. Je pense que c’est dans ces moments-là que l’on sème de petites graines qui finissent par germer plus tard : une idée de projet, une envie d’avancer autrement, une prise de conscience de ce qui nous est essentiel. Prendre un grand bol d’air, observer la mer en mouvement, regarder comment les gens vivent ailleurs, cela fait partie de ces choses qui me donnent de l’énergie et participent à mon bien-être.

Parmi mes villes de coeur, il y a Lisbonne. Ville lumière par essence. Energie frontale avec la mer et lieu historique des grands explorateurs. Les murs citadins sont blancs ou colorés, les femmes portent des robes longues et imprimées qui bougent au gré du vent atlantique comme un vent de liberté.  

Je viens d’y passer 5 jours et rien ou presque n’a changé depuis la dernière fois. J’avais rêvé depuis des mois d’une cabane sur la plage, les pieds dans le sable et les yeux rivés sur l’eau. Ce qui n’est pas surprenant pour la femme Eté que je suis : ma palette de couleurs est traversée par essence par le bleu et son élément symbolique est l’Eau. L’eau qui évoque la sérénité, la profondeur des océans, la féminité aussi, à la fois douce et puissante selon les circonstances. Les femmes Eté qui me lisent ici s’y reconnaitront sans doute !

Alors j’ai posé ma valise pendant 2 jours à la Costa da Caparica, au sud de Lisbonne, et sorti ma longue robe blanche vaporeuse en gaze de coton. Je me suis rendue compte que le blanc est la couleur que je porte le plus en vacances. Le blanc, c’est la couleur du renouvellement, du ressourcement, du soin. Avec le blanc, on laisse les poids derrière soi (les petits comme les grands) pour se sentir plus léger.

La cabanas, Costa da Caparica

J’ai aussi emmené de la couleur avec moi, bien évidemment. La couleur rose, c’est la fraicheur et l’optimisme. C’est continuer à voir le monde avec des yeux d’enfants, dans un cocon de douceur rassurant.

On me demande souvent pourquoi on a tendance à porter plus de couleurs en été qu’en hiver ? La première raison c’est que la mode propose principalement du noir, du gris, du bleu et des couleurs foncées à la saison Automne-Hiver. C’est culturel et commercial. Alors on se dirige inconsciemment vers ces teintes communément portées. Avec le retour de la lumière du printemps, l’envie de couleurs se fait ressentir, comme une pulsion de vie. On porte des matières légères, davantage colorées, qui nous redonnent notre liberté de mouvement et de pensée.

 

« La couleur, c’est comme une pulsion de vie qui s’exprime. Elle fait appel à un réflexe très primitif et procure un vrai plaisir visuel ».  Thomas Zylberman, expert mode chez Carlin International.

Le quartier LX Factory


J’espérais retourner au MUDE, le musée du design et de la mode, qui était malheureusement fermé. Je suis allée me promener au LX Factory, cet ancien quartier industriel bien connu pour la modernité de son concept: des co-working, de l’artisanat, du design et de la food rassemblés en un lieu chaleureux et inspirant.

J’y ai découvert une librairie aussi surprenante qu’incroyable, Ler Vedegar. Un peu dans son jus, ce qui en fait sans doute tout son charme. Et un concept store scandinave, Wish, qui propose une sélection mode pointue et un joli choix de papeterie et accessoires.

J’ai lunché au Mercado Central (Time Out Market Lisboa). Difficile d’y trouver une place, très touristique, mais tellement vivant ! Bien manger, c’est forcément un critère pour profiter et se faire une santé. J’ai aussi dégusté le meilleur risotto depuis longtemps à Sud Lisboa sur le Tage. Plafond végétal et vue imprenable sur le fleuve et le pont 25 de Abril. Un dernier verre pour profiter de la vue sur Lisbonne à Mama Shelter le dernier soir avant de partir à Milan…

Suite au prochain épisode. A très vite !

Sud Lisboa devant le Tage et Mama Shelter

Astrid Eckelmans